« Seuls ceux qui osent s’accordent le droit de réussir. »
Jacques Audi Berti
D’un point de vue mathématique, il est certain que ceux qui osent augmentent leur chance de réussite. C’est comme une équation où l’audace est une valeur impérative pour l’obtention du résultat ; à l’instar du slogan bien connu de la Française des jeux : « 100% des gagnants ont tenté leur chance ». Slogan qui souligne parfaitement que l’action, l’initiative ou encore la prise de risque sont essentielles pour réussir.
Forcément en partant de ce point de vue : oser, c’est s’accorder le droit de réussir. Dans le même temps « oser » n’est-ce pas aussi s’accorder le droit d’échouer ? Finalement, qu’est-ce que la réussite ?
« J’ose » donc je réussis dans ma vie d’entrepreneur.
Réussir en entrepreneuriat est souvent le résultat d’une succession de décisions audacieuses, un peu comme un patineur artistique qui tente un triple axel en compétition, tentant le tout pour le tout, pour décrocher la médaille d’or.
Il existe un nombre incalculable d’exemples d’entrepreneurs qui ont réussi parce qu’ils ont simplement osé : oser faire des vidéos même avec une grande timidité (les débuts de David Laroche), oser se faire passer pour un livreur Chronopost afin d’entrer en contact avec « la » personne pour l’aider à propulser son entreprise (Raibed Tahri de chez Pap et Pille), oser réaliser des défis sportifs avec une sclérose en plaques et devenir conférencier (Les défis d’Armand), etc.
Cependant, il me semble que le seul fait d’oser n’est pas la clef unique de la réussite. Prenons J.K Rowling, elle a osé présenter son livre à des éditeurs et malgré les premiers refus elle a « persévéré ». C’est après 12 refus de son premier manuscrit de la saga Harry Potter, qu’elle a enfin connu le démarrage d’un long succès que nous lui connaissons tous. La persévérance est donc une clef supplémentaire à certains moments.
Contrairement à J.K Rowling et bien d’autres, de nombreuses personnes n’osent pas. Car « oser, c’est aussi prendre le risque d’échouer. Là aussi, nous avons beaucoup, beaucoup d’exemples. Ce qui ne donne pas forcément envie de tenter des trucs fous, mais …
Oser c’est aussi s’accorder le droit d’échouer pour réussir.
L’échec ! Parlons-en. En restant toujours avec un esprit mathématique, oser comporte bien une probabilité d’échec. Selon la Haward Business Review, les entrepreneurs échouent en moyenne 3 fois avant d’obtenir une réussite.
Mathématiquement, cela veut bien dire «qu’oser c’est se donner le droit à l’échec » pour pouvoir réussir.
Voici quelques exemples d’échecs cuisants d’entrepreneur à succès: Walt Disney, un licenciement et plusieurs échecs entrepreneuriaux avant de devenir ce que nous connaissons tous. Thomas Edison, qui a réalisé pas moins de 10 000 ampoules différentes avant de tomber sur « La » recette qui permet d’amener de la lumière dans les foyers. Simoncini perd tout et cumule une dette de 30 millions d’euros et mise toute son énergie sur Meetic. Fréderic Mazzella fondateur de Blablacar qui a échoué 5 fois avant, etc.
Ce droit d’échouer est aussi ce qui a permis à chaque « réussite » de naître. Car, oser, faire, recommencer, expérimenter différemment un processus technique, un modèle économique ou encore changer de domaine d’activité, a permis donner le droit de réussir à 100% de ceux qui ont été audacieux et persévérants. « La persévérance » note bien cet ingrédient quelque part, car nous y reviendrons un de ces quatre.
Mais, car il y a un mais. Comment savoir ce qu’est la réussite? Est-ce peser quelques centaines de milliers ou millions d’euros, comme la plupart des exemples qui nous sont donnés ?
Qu’est-ce que la réussite, finalement ?
Je ne vais pas spécialement m’attarder dans cet article sur ce sujet. Tout comme pour celui de l’échec, je viendrai le développer dans un nouvel article par la suite. Néanmoins, il me semble important de faire un point rapide sur cette notion qui fait partie de l’équation d’oser pour réussir. Je dirais même de l’équation de la réussite tout simplement.
La réussite est un point de vue exclusivement personnel. La réussite est conditionnée par tes objectifs professionnels et buts personnels: financiers, temporels, matériels, familiaux, sociaux, etc. Un peu comme l’une de mes connaissances, qui est heureuse avec un chiffre d’affaires de 800€ mensuel. Pour elle, la réussite est pleine, car elle a osé sortir du cadre de vie, dit « normal » de notre société, pour profiter pleinement de la vie au grand air.
Ce qui m’amène à penser que finalement, il a plus d’entrepreneurs ayant réussi que nous pouvons le penser. Ils ont osé à leur mesure et selon leur objectif personnel.
Pour conclure
Avec le recul et en regardant chaque exemple qui nous entoure, que ce soit celui de parfaits inconnus ou des personnes incontournables, nombreux sont ceux qui osent. Au final, « oser entreprendre » c’est prendre le risque de réussir quoiqu’il se passe. Mais encore, faut-il savoir regarder de plus près ce que l’échec a amené comme réussite, ou devrais-je dire comme évolution vers la réussite.
Personnellement, j’ai osé plein de trucs, que ce soit professionnellement, sportivement ou personnellement. J’ai compilé plus d’échecs que de réussites, mais aurais je réussi si je n’avais pas osé ? Je vais m’arrêter ici, car entre nous, je suis à deux doigts de t’écrire un essai sur cette notion.
Je profite de cet article pour te conseiller deux très bons livres si tu veux aller plus loin. Le premier, est « Les vertus de l’échec » de Charles Pépin aux éditions Pocket, et le second « Peut-on réussir sans effort ni aucun talent » de Gilles Vervisch aux éditions Le passeur.
Je t’invite à te poser sur cette réflexion et à nous partager ton point de vue, pour nous éclairer un peu plus. Partage-nous tes échecs et tes victoires. Raconte pourquoi tes victoires sont le fruit ou non de tes échecs.
Ton expérience permettra à chaque lecteur et moi-même d’aller un peu plus loin dans nos réflexions entrepreneuriales.